Industrial heritage
L’usine d’iode (ou de produits chimiques) de la Garenne est créée en 1853 par les frères Lagillardaie. On pense souvent à tort que l’arrivée d’ouvriers en nombre est à l’origine de la création de la chapelle de Kerarden. Pourtant, la construction de cette dernière lui est antérieure (1846).
Basée sur la transformation des cendres de goémon provenant de Quiberon et du Finistère, la production de l’usine était multiple : iode (pour la teinture d’iode, utilisée comme antiseptique), engrais divers et produits destinés à l’industrie naissante.
Elle a été un moteur économique important de l’est de la commune dans la seconde partie du 19e siècle. Elle nécessitait une main d’œuvre nombreuse venant des villages voisins et engendrait un trafic maritime conséquent. Son implantation, excentrée pour des raisons sanitaires, a nécessité la construction d’un quai de déchargement important pour l’époque, tous les transports se faisant par voie maritime.
L’usine a fermé ses portes dans les années 1870. Au début des années 1930, elle a été démantelée pour vendre les pierres qui la constituaient. Aujourd’hui, la cale de déchargement, refaite en 1974, reste le seul témoignage de cette activité.
Cet ancien quai de déchargement est le dernier témoignage de la présence d’une usine de produits chimiques à la Garenne.
Plan indiquant l’emplacement de l’usine d’iode et de son quai de déchargement, au milieu du 19e siècle.
Illustration de l’artiste-graveur Jean-Marie Flageul, réalisée dans le cadre du sentier patrimonial “Entre villages et marais”.