Maritime professions
Le nom de Port Anna apparaît pour la première fois dans les documents d’archives de la seconde moitié du 19e siècle. Il s’agit alors d’une petite anse délimitée par deux pointes rocheuses et utilisée pour l’échouage des sinagots, lors de travaux de réparations et de carénages.
A la fin de la Seconde Guerre mondiale, les pêcheurs de la presqu’île de Langle demandent que l’on construise une cale à Port-Anna qui puisse permettre, par tout temps, l’embarquement et le déchargement de leurs bateaux. Bien qu’en en reconnaissant l’intérêt, la préfecture du Morbihan, préfère réserver ses subventions à la reconstruction consécutive à la guerre.
Au début des années 1950, la municipalité de Séné relance le dossier et obtient un financement de l’Etat. La cale est édifiée en 1954-1955. Avec la démocratisation des bateaux à moteur, elle est rapidement dotée d’une pompe à carburant, d’où son surnom actuel de « cale à gazoil ». En 1973-74, une zone de carénage est construite et des travaux d’aménagement du port et de désenvasement sont entrepris.
Dans les années 1980, la municipalité prend la décision de construire une autre cale à Port-Anna. Après des démarches auprès de la préfecture, la commune reçoit une subvention de l’Etat, permettant de financer l’ouvrage. La nouvelle cale est inaugurée en 1982 lors de la première Fête de la mer. Elle est baptisée « quai des morgates », en référence à la pêche à la seiche, activité emblématique de Port-Anna. L’esplanade du port, elle, est dédiée à Julien Martin qui construisit de nombreux bateaux, dans son chantier naval à Kerdavid.
Aujourd’hui, Port-Anna est le dernier port de pêche en activité du Golfe du Morbihan. C’est aussi un lieu de festivités important, parmi lesquelles figurent, entre autres, la Fête des voiles rouges et la Semaine du Golfe, organisées en alternance une année sur deux.
L’aire de carénage de Port-Anna et la cale à gasoil.
La « cale à gasoil » a été construite récemment mais le « quai des morgates » n’est pas encore aménagé.
En 1904, bien avant l’aménagement du port, Port-Anna n’est qu’une anse où mouillent quelques sinagots.
A cette époque, on appelait l’anse de Port-Anna Porzh Gwen (« port blanc » en breton).