Patrimoine naturel
Avec son long bec en forme de spatule, noir à pointe jaune chez l’adulte, la Spatule blanche ne peut être confondue avec aucun autre oiseau. Marchant lentement dans les marais ou sur les vasières tout en balançant latéralement dans l’eau peu profonde son bec entrouvert, elle détecte au toucher et capture les crevettes et petits poissons qui constituent son régime alimentaire.
Présente toute l’année à Séné, les effectifs maximaux y sont néanmoins observés en automne (150 à 200 individus), quand les migrateurs des Pays-Bas et de Loire-Atlantique font escale, en route pour les principaux sites d’hivernage de l’ouest de l’Afrique. Quelques dizaines de spatules restent dans le golfe en hiver. Les individus qui s’attardent en mai et juin sont des immatures qui n’effectueront pas de déplacement, car ils n’ont pas atteint l’âge de la maturité sexuelle qui se situe entre 2 et 6 ans chez cette espèce. Très sensible au dérangement, la Spatule blanche recherche, pour sa reproduction, des vastes étendues tranquilles.
Elle avait d’ailleurs, du fait du dérangement et de la prédation humaine, disparu de France dès le 16e siècle. Il aura fallu attendre les années 1980 pour qu’elle s’y installe à nouveau, au lac de Grand-Lieu près de Nantes. Aujourd’hui, l’espèce demeure menacée, même si la population française compte environ 600 couples en 2012.
De son nom scientifique Platalea leucorodia, la Spatule blanche fait partie des « grands échassiers », un groupe d’espèces présentant des caractères communs : de grandes pattes pour se déplacer dans l’eau, un long cou ainsi qu’un bec long et dur pour saisir ses proies.
Ce grand échassier se reconnait à son long bec en forme de spatule, noir à pointe jaune chez l’adulte.
Il existe un léger dimorphisme sexuel chez la Spatule blanche. Les femelles sont légèrement plus petites et surtout, leur bec, vu de profil, est droit tandis que celui des mâles est légèrement cintré.