Patrimoine religieux
Située sur la route de Nantes, en face du village de Saint-Laurent, la croix de la Brassée est une croix monolithe en granit, supposément taillée dans un menhir ancien. Avec ses 4,20 m, c’est la plus haute croix du diocèse. Depuis 1929, elle est inscrite au titre des monuments historiques.
Associée à tort au passage de saint Vincent Ferrier en 1418, elle est en réalité plus récente et serait une copie moderne de l’ancienne croix de « Stragoh-Stang », située à l’entrée de Theix. Selon certains auteurs, elle daterait du 19e siècle et aurait été installée par le conseil municipal en hommage à un habitant, tué lors d’un combat acharné avec une louve en 1823. Cela explique son surnom de “croix du loup” (en breton Kroez er blei). A cette époque, les loups étaient un réel fléau et la préfecture du Morbihan accordait des prix pour chaque loup tué.
Les croix de la Brassée sont courantes en Bretagne (notamment dans la région de Ploërmel) et renvoient à une autre croyance populaire selon laquelle, pour être mariées dans l’année, les jeunes filles devaient enserrer la croix de leurs bras. A Séné, cette pratique aurait existé, bien qu’avec 1,40 m de circonférence, cela devait être difficile !
Garçon posant devant la croix de la Brassée au début du 20e siècle.
La croix de la Brassée est aujourd’hui située au cœur de la zone commerciale du Poulfanc.
La croix se situe encore aujourd’hui au bord de la route de Nantes.
En 1844, la croix de la Brassée est appelée “la Grande Croix”.