Patrimoine naturel
Pour que des orchidées puissent pousser, il leur faut un sol non-retourné pendant plusieurs années et pauvre en nutriments, pour éviter la concurrence avec d’autres plantes. C’est exactement ce qu’offre la lande de Cano à Séné. Choisie en 1842 pour accueillir l’hippodrome de la société des courses de Vannes, elle a la particularité d’être une praire pauvre, plus ou moins acide selon les endroits, non-retournée et non-traitée depuis longtemps.
On y trouve cinq espèces d’orchidées, parmi la quarantaine qui existe en Bretagne. L’Orchis bouffon (Anacamptis morio), tacheté et aux couleurs variées, est l’orchidée la plus commune en Bretagne. L’Orchis à fleur lâches (Orchis laxiflora) est présent seulement dans l’Ouest de la France. Espèce en forte diminution, il est inscrit sur la liste rouge des orchidées menacées. L’Orchis tacheté (Dactylorhiza maculata) a des feuilles tachetées à extrémité pointue et oscille entre le rose pâle et foncé. L’Orchis mâle (Orchis mascula) a de grandes feuilles tachetées, arrondies à leur extrémité. Lorsqu’elle est fraîche, elle dégage une odeur d’urine de chat. Enfin, l’Orchis brûlé (Neotinea ustulata) a de petites fleurs d’un pourpre noirâtre à l’extrémité, ce qui lui donne son nom. Courante en France, elle est toutefois de plus en plus rare en Bretagne.