A l’extrémité sud-ouest de l’île de Boëdic, se trouve un rocher sculpté et peint en blanc, surnommé le Moine ou saint Antoine. Il a été sculpté autour de 1865 par un groupe d’ouvriers qui travaillaient à la construction de la préfecture du Morbihan. Il est inauguré lors des régates de Vannes qui se déroulaient alors au large de Boëdic et baptisé avec du vin blanc, au grand dam des bigotes de l’Île-d’Arz.
Aujourd’hui encore, la tradition veut que, en passant devant le rocher du moine, on ouvre une bouteille de blanc en chantant les vers suivants :
« Doublant le Moine, il faut saluer
D’un coup de blanc sans respirer
Bon vent, belle mer et bon courant
Te porteront assurément ».
Appelé aussi saint Antoine, on le surnommait, avant qu’il ne soit peint et sculpté, « le bigorneau ».
Groupe posant à l’extrémité de l’île dans les années 1940-1950.
En 1956, un tremblement de terre fait tomber le moine qui est alors remis en place par des habitants.
